“Les Indes africaines” versus “Le Congo minotaure”: debatten over klimaat, acclimatisatie, hygiëne en de idealisering van het imperiaal project van Leopold II in Congo, 1876-1908
Cet article examine la relation entre d’une part les débats en Belgique au sujet du climat et de la prétendue salubrité ou insalubrité du Congo, et, d’autre part, les agendas politiques des participants à ces débats dans la période allant des premiers jours de l’exploration léopoldienne de l’Afrique centrale en 1876 jusqu’à l’annexion de l’État indépendant du Congo par la Belgique en 1908. Dès le début de cette exploration, le climat a retenu l’attention des participants. À titre d’exemple, les données météorologiques des zones explorées et annexées furent collectées et le climat fut souvent représenté comme un mal inconnu : il était perçu comme extrêmement malsain. Tant d’atroces histoires que des récits heureux rapportés par d’autres puissances impériales au sujet d’expériences vécues dans des zones géographiques similaires ont influencé la manière dont le climat était appréhendé. Afin de promouvoir le Congo en tant que région lucrative et non malsaine, ce que les promoteurs du projet impérial tenaient à faire, il fallait lutter contre la mauvaise image du climat. Les opinions sur le climat et sur la possibilité pour l'« homme blanc » de s'acclimater avec succès au Congo n'étaient pas seulement influencées par la situation réelle sur le terrain, mais aussi, dans une large mesure, par la question de savoir si l'on considérait que le Congo pouvait être exploité par les Belges. En plus de fournir une analyse générale des débats et de leur lien avec les développements internationaux dans divers domaines, dont l’hygiène coloniale, les auteurs de cet article mettent également en lumière les discours des opposants dans un certain nombre de discussions spécifiques.