Revue Belge d'Histoire Contemporaine, LIV, 2024, 2

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Ce deuxième numéro de 2024 contient quatres 'articles variés. Dans le premier article (en anglais), Silke Geven (doctorante à l’Université d'Anvers) et Gerrit Verhoeven (chercheur FED-tWIN, Université d'Anvers et Musées royaux d’Art et d’Histoire) établissent un lien entre l'étude de la politique touristique en Belgique et les perspectives des travaux sur le nationalisme. Cet article examine comment cette prise de conscience de l’importance de tourisme pour l’identification nationale a évolué et quel nationalisme (belge ou flamand) était précisément stimulé par ce truchement. L'historienne et archiviste Davina Beckers (conseillère-archiviste pour la société Exquando au Service des archives historiques de la Commission européenne) procède à une micro-analyse de la répression de la collaboration dans les Cantons de l'Est après la guerre. À travers une étude de cas individuelle, à savoir celle de la collaboratrice Sybille Bredohl, elle étudie la manière dont la justice militaire belge a traité cette catégorie particulière de collaborateurs germanophones pendant la Seconde Guerre mondiale. La troisième contribution est celle de l'historien néerlandais Kris van der Aar (titulaire d’un master en histoire et d’un master de recherche en Etudes historiques, culturelles et littéraires de l’Université Radboud de Nimègue), qui apporte une contribution importante à l'histoire de l’épuration administrative, plus particulièrement dans les chemins de fer belges. Van der Aar utilise une analyse linguistique des procédures d'épuration et fournit également plusieurs clés d’explication novatrices pour comprendre l’épuration douce au sein du personnel de la SNCB après la guerre. Le quatrième et dernier article est rédigé par Bruno Yammine, docteur en histoire, qui a déjà publié de nombreux articles sur ce sujet dans notre revue. Il présente de nouvelles perspectives sur l'activisme flamand pendant la Première Guerre mondiale. Yammine conclut que, contrairement à l'opinion dominante actuelle dans le monde de la recherche, la soi-disant déclaration d'autonomie flamande de décembre 1917 n'était pas une décision autonome du Conseil de Flandre. Au contraire, il affirme que le gouverneur général von Falkenhausen a soutenu l'initiative avec l'appui des chefs de l'armée allemande, comme une nouvelle étape logique de la Flamenpolitik allemande.

 

 

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